Comment connaître et améliorer la terre de son jardin ?

Pour mieux jardiner, il est intéressant de connaître la terre de son jardin. La terre est le support (presque) essentielle à la vie végétale. Bukolic va essayer de faire le tour des connaissances nécessaires pour déterminer les caractéristiques de sa terre et l'améliorer.

La terre est composée de 4 éléments : le sable, l’argile, le calcaire et l’humus.

On dit que la terre est « franche » quand les proportions sont en moyenne de 60 à 70 % de sable, de 10 à 15% d’argile, de 7 à 10 % de calcaire et de 2 à 7 % d’humus. Le pH d’une bonne terre se situe entre 6,3 et 6,8.

Si la proportion d’un de ces éléments est supérieure à celles indiquées ci-dessus, alors la terre prend le nom de cet élément.

Quel intérêt pour vous de connaître la composition de la terre de votre jardin ?

La réussite de vos cultures dépend fortement de la composition de votre terre.

Avec une meilleure connaissance deux options s’offrent à vous :

  • adapter vos cultures à votre sol.

ou

  • modifier votre sol pour l’adapter à des cultures précises.

Pour connaître précisément la composition de la terre de son jardin, il est nécessaire de la faire analyser en laboratoire.

Vous pouvez aussi  acheter un kit d’analyse du sol à un prix abordable en jardinerie. Il vous permettra de mesurer le pH de votre sol.

La terre argileuse

Comment la reconnaître ?

  • Collante et imperméable après la pluie, elle s’accroche aux chaussures et l’eau stagne en surface.
  • Quand elle sèche, elle se fendit et durcit.
  • La terre argileuse est souvent lourde.
  • Il y pousse spontanément des boutons d’or, du pissenlit, du liseron, des graminées.

Quels sont ses avantages ?

  • Elle est riche en potasse.
  • Elle retient l’eau et les engrais.
  • Elle subit moins les effets du froid que les autres terres.

Quels sont ses inconvénients ?

  • Elle est difficile à travailler.
  • Elle reste collée aux outils de jardinage.
  • Elle se réchauffe que tardivement, ce qui entraîne un retard dans les cultures.

Comment améliorer la terre de mon potager ?

  • Bêchez avant l’hiver.
  • Faites des apports en tourbe et en sable pour l’alléger et faciliter le drainage.
  • Faites des apports en compost, tourbe, fumier, chaque année pour les enrichir en humus.
  • Semez de l’engrais vert.

Comment la travailler ?

  • Labourez-la à l’automne à grosses mottes et travaillez en surface en apportant du terreau tamisé ou de la tourbe et du sable mélangés et tamisés.

La terre sableuse ou siliceuse

Comment la reconnaître ?

  • Elle manque de consistance et l’eau la traverse facilement.
  • Il y pousse spontanément du chiendent, la bruyère.

Quels sont ses avantages ?

  • Elle est facile à travailler.
  • Elle se réchauffe précocement au printemps et permet la production de primeurs.
  • Elle est bien drainée.

Quels sont ses inconvénients ?

  • Elle dessèche rapidement, ne retient ni l’eau, ni les engrais.
  • Elle est brûlante en été et très froide en hiver.
  • Elle est pauvre en éléments fertilisants.
  • Elle peut être une excellente terre de potager quand elle est améliorée et bien arrosée. Elle nécessite un entretien permanent.

Comment améliorer la terre de mon potager ?

  • Apportez de l’argile  (pH alcalin).
  • Epandez de la chaux en cas d’excès d’acidité.
  • Apportez des matières organiques type fumier ou compost en grande quantité tous les ans.
  • Apportez de l’engrais riche en azote plusieurs fois mais à petites doses.
  • Arrosez très fréquemment l’été.

Comment la travailler ?

  • Ameublissez-la deux fois dans l’année :
    • en profondeur, à l’automne.
    • en surface, au printemps.
  • Plombez votre sol énergiquement après un semis ou une plantation.

La terre calcaire

Comment la reconnaître ?

  • Elle est douce au toucher, poudreuse et blanche en été et collante après la pluie.
  • Elle entre en effervescence quand on verse un peu de vinaigre dessus.
  • Il y pousse spontanément des coquelicots, des bleuets, des chardons, du trèfle blanc.

Quels sont ses avantages ?

  • Elle est facile à travailler sauf après la pluie.
  • Au printemps, elle se ressuie bien.
  • Elle se réchauffe précocément et permet la production de primeurs.

Quels sont ses inconvénients ?

  • Elle est brûlante en été et froide en hiver.
  • Le gel peut déchausser les plantes et les briser au ras du sol.
  • Le fumier y est décomposé trop vite.
  • Elle retient mal les engrais.
  • Sa réaction alcaline a tendance à chloroser les plantes ; les feuilles jaunissent.

Comment améliorer la terre de mon potager ?

  • Utilisez des engrais acidifiants.
  • Apportez régulièrement du fumier à petites doses chaque année et du compost de feuilles mortes.
  • Semez un engrais vert.

Comment la travailler ?

  • Labourez à l’automne et entretenez-la tout l’hiver.
  • Maintenez-la fine et émiettée en été.
  • Protégez-la par différents paillis, si besoin.

La terre humifère

Comment la reconnaître ?

  • Elle est de couleur noire.
  • Elle absorbe facilement l’eau.
  • Il y pousse spontanément de la bruyère, des fougères, la mousse…

Quels sont ses avantages ?

  • Elle est fertile si l’humus est neutre (c’est rarement le cas).
  • Elle est facile à travailler.
  • Elle se réchauffe vite au printemps, élément favorable pour les premiers semis.
  • Elle résiste bien à la sécheresse.
  • C’est un sol parfait pour cultiver des salades, des tomates, des choux…

Quels sont ses inconvénients ?

  • Elle est souvent acide ce qui empêche la plantation de certaines espèces.
  • Son sous-sol est parfois très humide et détrempé. Elle se transforme en marécage.
  • Elle est pauvre en chaux, en phosphore et en potasse.

Comment améliorer la terre de mon potager ?

  • Réalisez des apports en chaux pour modifier l’acidité tous  les 2 ans.
  • Evitez les apports en azote trop importants ; ce type de terre étant relativement riche.
  • Apportez des engrais riches en acide phosphorique et en potassium (dans des formules rapidement assimilables par les racines).
  • Ajoutez de la terre calcaire ou argileuse pour densifier le sol.

Comment la travailler ?

  • Drainez les espaces où l’eau risque de stagner.